Les plantes: médicaments naturels contre les maladies chroniques

« Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture. »

Hippocrate avait visé juste avec cette citation. Mais il y a de fortes chances qu’il n’imaginait pas que des siècles plus tard, le tofu et le kale seraient des stars de la prévention des maladies chroniques. Adopter un régime à base de plantes peut, en effet, transformer votre santé, et les études récentes le confirment : manger plus de végétaux peut considérablement réduire le risque de développer des maladies graves comme le cancer 1, les maladies cardiaques, et même le diabète de type 2 2. Pas mal pour quelques légumes, non ?

Alors, pourquoi tout ce battage autour des plantes ? Eh bien, il ne s'agit pas seulement de remplir son assiette de légumes pour se donner bonne conscience. Des recherches montrent que remplacer les aliments industriels transformés par des aliments à base de plantes complètes comme les céréales, légumineuses, fruits, noix et légumes pourrait être l’un des meilleurs moyens de garantir une bonne santé à long terme. Pensez-y comme un retour aux sources, moins de "junk food", plus de ce que la nature nous offre. L’un des avantages majeurs d’un régime végétal réside dans les protéines, qui l'eu cru, me diriez-vous ? Contrairement à la viande, aussi riche en protéines mais toujours accompagnée de mauvaises graisses saturées (pour ne parler que de ça), les protéines végétales sont plus saines pour votre organisme, notamment en réduisant le cholestérol, ce qui est une excellente nouvelle pour votre cœur. Et les antioxydants des fruits et légumes ? Ils ne se contentent pas de donner de belles couleurs à votre assiette ; ils ont aussi le pouvoir de ralentir la croissance des cellules cancéreuses  3. Je vous avais bien dit que les plantes avaient plus d'un tour dans leur sac (article: on décortique les plantes) ! En adoptant un régime riche en plantes, les experts s’accordent à dire que vous pourriez même réduire le risque de certains cancers comme ceux de la prostate, des ovaires et du sein 4, 5. Un rapport de la revue JAMA Internal Medicine a même montré que ceux qui privilégient les végétaux dans leur alimentation bénéficient d’un risque moindre de maladies cardiovasculaires 6 et de mortalité. En d’autres termes, manger plus de plantes pourrait littéralement vous aider à vivre plus longtemps ! Une autre étude a quant à elle révélé que manger principalement des plantes pourrait réduire de près de 30 % vos risques de développer un cancer colorectal ou du pancréas 7. Franchement, si ça ne vous donne pas envie de croquer dans un brocoli rôti au four, je ne sais pas ce qu’il vous faut ;) ! Mais l’impact des plantes ne s’arrête pas là. Un régime végétal, riche en fibres et pauvre en graisses saturées, aide également à mieux gérer le glucose, et donc à prévenir le diabète de type 2, en réduisant l’hypertension et en améliorant les taux de cholestérol 2. Pour ceux qui aiment les chiffres, une étude publiée dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics a montré que les personnes suivant un régime végétarien avaient un risque réduit de 50 % de développer un diabète de type 2 comparé à celles qui mangent de la viande 8. Maintenant, imaginez un peu si l'étude avait aussi comparé les végétariens et mangeur de viande à des végétaliens.... Et si cela ne suffit pas à vous convaincre, une autre étude menée par le Dr Neil Barnard, publiée dans Diabetes Care, a révélé que les patients ayant adopté un régime végétalien faible en graisses pendant 22 semaines ont vu une amélioration significative de leur glycémie (niveau de sucre dans le sang) et ont pu réduire leur consommation de médicaments par rapport aux patients se référant aux régimes normalement recommandés par la National Diabetic Foundation 9. Conclusion : votre glycémie préfère aussi les plantes.

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Un petit aparté ici pour discuter de la VRAIE cause du diabète de type 2, et ce n'est pas le SUCRE !!!

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Maintenant, si on prend le problème à l'envers, tout n’est pas rose du côté des régimes riches en viande et produits laitiers. En fait, plusieurs études pointent du doigt la consommation de produits laitiers, notamment le lait de vache, comme un facteur de risque pour certains types de cancer  10, 11. Pourquoi ? Le lait contient des hormones naturelles comme l’IGF-1 (Insuline Growth Factor-1 en anglais), qui, comme son petit nom l'indique favorise la croissance cellulaire (prolifération / multiplication). Super pour les veaux (l'objectif est d'atteindre plus de 150 kg en 6 mois), mais moins cool pour nous, humains, car des niveaux élevés d’IGF-1 sont liés à des cancers du sein, de la prostate et du côlon 12. Rappelons ici qu'un cancer est tout 'simplement' des cellules qui se mettent à trop proliférer et c'est bien le rôle de l'IGF-1, non ? Imaginez, une étude a même montré que les hommes consommant environ 430 g de lait par jour, soit 1,75 portion, avaient 25 % plus de risque de développer un cancer de la prostate avancé que ceux qui en buvaient moins d’une demi-portion par jour 13. Le lait a bien sa place dans votre café, oui mais du lait végétal !

Plus inquiétant encore, des études suggèrent que la consommation de produits laitiers peut augmenter les niveaux d’IGF-1 dans l’organisme 14. Et pour couronner le tout, une étude portant sur 52 795 femmes a révélé que la consommation élevée de lait augmentait le risque de cancer du sein de 50 % 15 !! D'autres études ont lié la consommation régulière de produits laitiers à une probabilité plus élevée de cancer du foie (et du sein), avec une augmentation de 12 % du risque de cancer du foie et de 17 % du risque de cancer du sein pour chaque tranche de 50 g de produits laitiers consommés quotidiennement 16. Remplacer le lait de vache par du lait de soja a, quant à lui, été associé à une réduction du risque de 32 % 15. Il y a de quoi se poser des questions sur les recommandations actuelles concernant le lait et les produits laitiers, n'est-ce pas ? Malheureusement, le lobby du lait continue à exercer une influence considérable, semant le doute dans l’esprit des consommateurs malgré l'accumulation d'études démontrant les risques pour la santé. Souvenez-vous, pour ceux de ma génération, de cette fameuse publicité qui martelait : "Les produits laitiers sont nos amis pour la vie." C’était partout ! On nous faisait croire que sans trois portions de lait par jour, on ne grandirait jamais assez fort. Ce discours persiste, même si les preuves scientifiques actuelles remettent en question les bienfaits à long terme d'une consommation excessive de produits laitiers. Le message rassurant du lobby s’est incrusté dans notre imaginaire collectif, rendant difficile la prise de conscience des dangers potentiels pour la santé, comme les risques accrus de certains cancers ou de maladies cardiovasculaires. Le marketing reste puissant, mais heureusement, les faits scientifiques finissent toujours par parler d'eux-mêmes.

Enfin, une recherche a montré que les hommes qui consomment trop de produits laitiers voient leur risque de cancer de la prostate grimper en flèche 17, 18. Et ce n’est pas tout : d'autres hormones présentes dans le lait, comme l'œstrogène par exemple, pourraient également augmenter le risque de cancers mammaires et ovariens. En effet, une revue récente examinant le rôle de la consommation de lait de vache dans l'apparition et la progression du cancer du sein a confirmé l'association entre la consommation de lait de vache et un risque accru de développer un cancer du sein à récepteurs d'œstrogènes positifs 19. En d'autres termes, il semblerait que ce bon vieux verre de lait ne soit peut-être pas aussi inoffensif qu’on le pensait, surtout en ce qui concerne certains types de cancers hormonaux. De quoi sérieusement repenser notre relation avec les produits laitiers, non ? Plusieurs études se sont penchées sur les effets du soja, riche en phytoestrogènes, sur les hormones ovariennes. L'une d'entre elles a révélé qu'une consommation de soja sur un mois réduisait significativement les niveaux d'œstradiol (de 31 à 81%) et de progestérone (35%) chez les femmes 20. Une autre étude a constaté une baisse de 25% des niveaux d'œstradiol et de 45% de progestérone chez celles adoptant un régime riche en soja 21. Et quel est l'impact de tout ça ? Eh bien, cela pourrait bien signifier que le soja a un effet protecteur contre le cancer du sein en réduisant les hormones ovariennes, qui sont souvent liées à un risque accru de ce type de cancer 21. Voilà une bonne nouvelle pour les amateurs de tofu !

En somme, il semble que les avantages de réduire la consommation de produits laitiers et de se tourner vers une alimentation à base de plantes soient nombreux bien que peu médiatisés. Bien sûr, tout le monde ne va pas devenir végétalien du jour au lendemain, mais intégrer plus de plantes et moins de produits laitiers dans votre alimentation pourrait être une bonne idée pour votre santé. Vous n’avez pas à bannir le fromage pour toujours (ouf !), mais en poursuivant la lecture de mon blog j'espère pouvoir vous convaincre ou a défaut vous faire réfléchir sur les conséquences de votre alimentation sur votre santé.

Alors, prêt à troquer votre steak contre une belle assiette de planted ? Votre corps (et vos papilles) vous remerciera peut-être plus vite que vous ne le pensez (Il m'a fallu 1 mois pour en ressentir les bienfaits sur mon inflammation) !